LE THEATRE DE BREITOU
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 LE MARIAGE DE KAHLI...CHEMA ET KOLI...XI.

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breitou

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MessageSujet: LE MARIAGE DE KAHLI...CHEMA ET KOLI...XI.   LE MARIAGE DE KAHLI...CHEMA ET KOLI...XI. EmptyDim 13 Déc - 16:11

LA SOIRÉE DU MARIAGE DE KAHLI. XI.

CHEMA ET KOLI.

Cet après midi là, je ronflais devant une télé que j’oubliais d’éteindre. La sonnerie du téléphone me dit sursauter et me fait sortir d’un rêve évanoui par la voix de ma maman Haye. Qui pouvait donc me réveiller si ce n’est elle…


‘…Bébert, tu dors… ?’
‘…Oui Maman… !’
‘…Mais j’entends la télé, les feux de l’amour… !’
‘…J’ai oublié d’éteindre… ! Tu dois avoir une bonne raison pour me faire sursauter… !’
‘…Men yaiche ââlic, tu veux que je te rappelle… ?’
‘…Non maman, je t’écoute… !’
‘…Attends, j’éteins la cocotte minute… !’
‘…………………………………………’

‘…C’est au sujet de Kahli… !’
‘…Ah oui, dans ce cas, tu as bien fait de me réveiller, d’autant plus que cela fait longtemps que tu ne m’as pas donnée de ses nouvelles… !’
‘…Elle a accouché de deux jumeaux… !’
Je restais silencieux un moment, mettant de l’ordre dans mes idées.
‘…Ah quelle bonne nouvelle…!’
‘…Mais elle est morte en couches… !’
‘………………………………………………………………………’

‘…Béber, tu es là… !’
‘…Pourquoi morte en couches maman, pourquoi… ?’
‘….Une hémorragie… !’
‘…Une hémorragie, Kahli est morte en enfantant, d’une hémorragie… !’
Ce que j’avais inventé mourrait sans que je puisse intervenir. Mais où étais-je pour ne pas m’être aperçu que Kahli perdait son sang, alors que j’aurai pu éviter ce drame. Qu’est ce que j’ai fais mais pourquoi cette mort si brutale que je n’avais programmé , mais c’est bien moi qui lui ai donné vie à Khali alors qui l’a tué… !
‘…Qui l’a tuée Maman… ?’
‘…Je te dis une hémorragie… !’
‘…Non, je n’aurai pas pu la tuer… !’
‘…Mais tu es pour rien pour mon fils, tu ne peux pas contrôler le destin des gens… ! Enfin. .. !’
‘…Maman Kahli, c’est moi, c’est moi qui lui ai donné vie, oui c’est moi et comment peut t’elle mourir sans que je donne mon accord… !’
‘…Quel accord, c’est D ieu qui a jugé qu’elle devait être prés de lui… !’
‘…Non, pour une fois, j’aurai pu éviter ce drame, j’aurai pu contrôler son destin, pour une fois j’avais une Kahli dans les mains et je pouvais lui faire éviter cette hémorragie… !’
‘…Ye ouldi, est-ce que tu es bien dans ta tête… ?’
‘…Non, plus maintenant… !’ …Et les bébés… ?’

‘…Ils vont bien, les SOLTAN sont prés d’eux d’après mon amie. Et je t’apprends qu’une semaine auparavant, avant la naissance des deux garçons, le père de Kahli s’est confié au papa de Adrien qui lui posait cette question ‘…Monsieur L’Ambassadeur, si Kahli accouchait deux garçons ou un garçon et une fille, est ce que vous nous permettez de faire le MILAH… !’
Alors le papa de Kahli, me raconte Madame Sarfati, prend les mains de Monsieur Soltan André et lui dit ceci…’
'…Monsieur Soltan, le moment est venu de vous révéler un secret qui me tient à cœur depuis longtemps, mon silence durant toute cette année était de rigueur, je voulais m’assurer de votre comportement envers ma fille, et vous l’avez prit en estime et respecté, vous avez constaté par vous-même son changement depuis son mariage. Et cela n’est pas du au hasard. Khali n’est pas la fille de ma femme. Elle est la fille de Myriam Lumbroso née Akoubi, ma première épouse qui est juive. Myriam était orpheline, d’origine yéménite. Elle avait perdu ses parents à 5 ans. Elle a grandi dans son village de Yadrat, dans le fin fond du Yémen, un village de 250 âmes, coincé dans les montagnes du CHRIF. J’étais à cette époque Membre de Médecin du Monde et lors d’une mission, je l’ai rencontrée, elle avait 18 ans, et moi 28. J’ai eu le coup de foudre pour elle et bien sur, sachant qu’elle était juive, j’ai demandé au chef du village, qu’est ce que je devais faire pour me marier avec. Il a été formidable et pendant deux ans, il m’a enseigné les préceptes de la Torah. A 30 ans, il m’a circoncis. Ma famille n’en savait rien au pays. Nous nous sommes donc mariés. Selon la loi de Moise. Là encore, je n’ai rien dit à mes parents, décédés l’année même ou je m’étais marié. Je m’étais rendu pour trois jours là bas pour assister aux funérailles. Trois mois plus tard, Myriam ma fille accouchait d’une fille, Kahli. Voilà que par un jour de marché, alors que ma femme faisait son marché dans le village de Bassoura, trois individus intégristes musulmans sachant ses origines la poignardent en plein marché. Les assassins courent toujours. Cinq ans plus tard, je briguais, grâce à des connaissances et à me relations un poste d’ambassadeur à Paris. J’ai pris ma fille et bien sur, nous nous sommes installés à Paris. Khali a pu poursuivre ses études normalement tout en suivant des cours particuliers en compagnie d’un jeune rabbin qui lui a tout enseigné. Ensuite, je me suis remarié.
‘…Mais pendant le mariage, tous ses invités noirs… ?’
‘…Il n’y avait personne de sa famille le soir du mariage, pour la bonne raison qu’il avait coupé tous liens d’avec les membres de son village, une histoire d’héritage, son oncle s’était accaparé des biens de son père, des terrains et un grand cheptel prétextant du fait qu’il avait appris que ce neveu a trahit la religion se ses aïeux en épousant la religion juive… ! Tous ces gens n’étaient que des amis fidèles, et comme beaucoup étaient musulmans alors il a voulu respecter le halal. Personne n’avait rien soupçonné chez les SOLTAN… !’
‘…Donc Kahli était juive par sa maman… !’
‘…Oui, mais noire… !’
‘…Awedda… !’
‘…Le papa apprenant la mort de sa fille le jour de l’accouchement a eu un malaise au chevet de sa fille. Il est resté trois jours dans les urgences du rez-de chaussée alors que sa fille était juste au dessus de lui… !’
‘…Quelle tragédie… !’
‘…Lorsqu’il s’est remis, il a demandé à ce que sa fille soit enterrée dans le carré juive de Pantin…. !’
‘…Et tu as été… ?’
‘…Avec Poupée, on s’était réconciliés après le mariage de son fils et surtout grâce à l’enveloppe cadeau, qu’est ce que je vais te raconter mon fils, ce jour là, les pierres pleuraient. Il y avait un monde fou, il y avait le grand rabbin de Paris, des ambassadeurs, et lui digne, pas une larme, rien qui transpirait de son malheur, et les parents SOLTAN, et le fils Adrien, écoute, je ne suis pas restée, je suis partie, Poupée qui pleurait, moi mon amie Madame SARFATI aussi…!’
Maman pleure au téléphone. Je profitais de son silence pour aller me laver le visage.
‘…J’étais malade pendant trois jours. Lorsqu’il m’a vu au cimetière ‘…Tabess ââliya et il m’a embrassé… ! ‘ (Il s’est penché sur moi…!) Le lundi d’après c’était la BRITH MILA des jumeaux. A la synagogue des Tournelles. La salle était comble. Comble. Pas une place. Un silence que je ne te raconte pas. On dirait que les femmes avaient perdu leur voix.
Alors l’Ambassadeur a prit le micro et a lancé ‘…Je sais que pendant les BRIT MILAH, les tunes youyoutent, et lancent des dragées, vous n’en avez pas… ? ’ Alors là toutes les femmes ont commencé à youyouter et les bombons qui pleuvaient sur nos têtes et les deux petits jumeaux qui rentraient dans les bras de la maman de André.
Certaines femmes pleuraient en cachette. Le papa Soltan et son fils sont montés sur la grande chaise. L’Ambassadeur s’est un peu éloigne pour ne pas 'gêner'. Il a tenu le petit bouquet de fenjil. Ensuite le Môel a commencé les prières. Arrive le moment de nommer les petits.
‘…Comment vous les avez nommés… ?’
Le papa et le fils se sont regardés, ils avaient oublié de leur donner un prénom.
Le rabbin attendait avec le verre de vin dans la main.
Alors Monsieur l’Ambassadeur est venu à leur rescousse et a lancé
...

‘…CHEMA ET KOLI… !’

‘…Mon fils, un frisson a parcouru toute l’assistance et elle s’est mise à chanter…



‘…CHEMAAAAAA....§§§§§§§§....
Et KOLLIiii
Yâând rabi fél chmââ
Tech’mââ tzargh’rit.
El Meziané rac’da fouc el farch ââli
Fi mesraiem guéli
Wiye Kahli
Wiye hanina
Bech’rout rabi
Fi gan’yidel
Aâlic el srout
Loulidétèc…!!!

ACHER TECHMAAAAAA........ BEKO’OOOOOLOOOOOOOT…!’

Des youyous, des dragées en l’air et la famille du garçon qui riait et pleurait en même temps, et Monsieur L’Ambassadeur, toujours digne… ! Et puis, tu ne vois pas que les vitraux laissent passer les rayons du soleil, alors que le temps était gris. Un grand rayon de lumière vient se poser sur les deux bébés….